Chaire de Szeged
Szeged, Hongrie

Szegeg, HONGRIE
Peter Kruzslicz

Titulaire de la chaire :

Professeur de droit à l’Université de Szeged, rattaché à l’Institut d’études internationales et régionales de la Faculté de droit et des sciences politiques de cette même Université, Peter Kruzslicz est directeur des formations francophones de la même Faculté, directeur du Centre universitaire francophone de l’Université de Szeged et conseiller aux affaires internationales auprès du Recteur de l’Université.

Il a suivi ses études universitaires à la Faculté de droit et des sciences politiques de l’Université de Szeged, où dans une formation indivisée en droit, il a été diplômé en 2006. Il a poursuivi des études du Master à la Faculté de droit de l’Université Jean Moulin Lyon 3 où il a obtenu un Master en droit européen à cette même année. En tant que boursier du gouvernement français, il a mené ses recherches doctorales à cette dernière Université et à l’Université de Szeged. Pendant ses années de recherche, il a été agent temporaire de l’enseignement et de recherche à l’Université Jean Moulin Lyon 3, puis, employé en tant que chercheur, enfin, en tant qu’enseignant par l’Université de Szeged. Hormis son travail enseignant et ses autres responsabilités administratives actuelles, il était également directeur des relations internationales de l’Université de Szeged. En tant qu’enseignant il a encadré plusieurs étudiants pour des concours nationaux et internationaux divers, il a supervisé de nombreux mémoires du master. Il a participé à l’accréditation du premier master en Hongrie en langue étrangère, il contribuait au montage et gérait la mise en œuvre des coopérations interuniversitaires, notamment trois doubles diplômes du niveau master. Il a participé à l’introduction de plusieurs programmes à caractère international et il gérait de nombreux projets internationaux, notamment des projets européens, ou financés par l’AUF, dans l’enseignement et de la recherche universitaires, il contribuait également au montage de la stratégie sur l’ouverture internationale de son Université.

Actuellement, il dispense des cours en langues hongroises, françaises et anglaises, dans des masters en études internationales. Ses enseignements portent sur le droit européen et le droit constitutionnel national. Il publie régulièrement dans de différentes revues hongroises et européennes, il est invité fréquemment à des colloques et conférences en Hongrie, dans la région de l’Europe centrale et en France. Son domaine de recherche couvre des problématiques constitutionnelles en rapport avec l’intégration européenne, notamment l’identité constitutionnelle nationale, le constitutionalisme à plusieurs niveaux, etc., plus récemment il s’intéressait à des problématiques constitutionnelles, dans une approche comparatiste, autour de la démocratie et du parlementarisme.

Activités :

Enseignement :

A la Faculté des lettres, depuis l’installation de l’Université à Szeged, un Institut de français existe. Il a joué un rôle moteur dans les études et dans les recherches liées à la langue et à la civilisation francophones. Il a contribué à former des générations d’enseignants aux connaissances linguistiques et culturelles approfondies, qui, dans les lycées et les écoles, ont contribué par leur enseignement, à la perpétuation des traditions francophones et à l’enseignement de la langue et de la civilisation francophones aux nouvelles générations. Ce même Institut de français a proposé, depuis l’introduction de la procédure de Bologne, des formations de niveau licence en langue et civilisation francophones et de niveau master en enseignement du français comme langue étrangère, en langue, littérature et civilisation francophones et, depuis 2013, fondée sur des traditions de plusieurs décennies acquises dans l’organisation des formations continues dans ce domaine, en traduction et interprétariat. En profitant de son partenariat avec l’Université de Limoges, l’Institut a créé, enfin, en 2020, un double diplôme en études francophones.

Toujours à la même Faculté, le rayonnement francophone a dépassé les cadres des études de la langue et de la civilisation. Dans l’Institut de l’Histoire, autour des thèmes de l’Antiquité, du Moyen-Âge, de la Révolution française ou encore, des grandes tendances des dix-neuvième et vingtième siècles, de nombreux partenariats de recherche se sont développés. C’est dans ce même Institut que les études méditerranéennes ont été lancées, aboutissant à la création d’une École doctorale fortement liée à la francophonie dans ce domaine. Enfin, à l’Institut de philosophie, une association des philosophes francophones a vu le jour, et les collègues de cet Institut, grâce à leur réseau étendu et à la conduite de nombreuses recherches et de plusieurs thèses en cotutelle ont contribué, d’une manière indéniable, au développement de la francophonie universitaire à la Faculté des lettres.

A la Faculté de droit et de sciences politiques de l’Université de Szeged, les premières formations en langue française ont débuté en 1996. D’abord proposées sous forme de cours complémentaires à l’intention des étudiants en droit, puis, en tant qu’une formation délocalisée des universités partenaires françaises, ces programmes ont pris de plus en plus d’envergure. Depuis la rentrée de 2012, un double-diplôme de Master, le Master en études internationales, spécialité Études européennes est enseigné en langue française. Ce Master était le premier en langue étrangère habilité devant le Conseil national hongrois d’habilitation, il est proposé en partenariat avec Sciences Po de Lille qui délivre aux étudiants de la formation le diplôme de Sciences Po. Cette formation se construit, d’ailleurs, autour d’une coopération encore plus large, puisque les enseignants de l’Université catholique de Louvain, partenaire traditionnel de la Faculté de droit et de sciences politiques, et ceux de l’Université Babeş-Bolyai de Cluj, établissement jumeau de l’Université de Szeged y participent également.

Toujours à la même Faculté, à partir de 2014, grâce à un partenariat avec l’Université Senghor d’Alexandrie, reconduit récemment par la conclusion d’un nouvel accord en 2019 qui a permis de réformer, d’une manière générale, les maquettes, l’enseignement francophone en études internationales s’est enrichi avec la création d’un Campus Senghor de Szeged, le premier campus européen de cet opérateur direct de la francophonie internationale, avec un Master lui aussi double diplômant, avec ledit établissement, en études internationales, spécialité Développement Europe – Afrique. Désormais, suite aux réformes entamées en 2019 à l’initiative de notre partenaire, l’Université Senghor d’Alexandrie, deux parcours de spécialisation sont ouverts pour les étudiants inscrits en deuxième année de ce master : le premier en politiques et actions publiques internationales, l’autre en management des projets internationaux. L’organisation de ce programme de master au cours des sept dernières années, a permis d’enrichir, notamment grâce à de nombreux professeur de renommée internationale, mandatés par l’Université Senghor, d’y dispenser des enseignements divers, les coopérations interuniversitaires avec des établissements africains.

Enfin, à part ces formations francophones qui propose un cycle complet, la même Faculté propose d’autres opportunités d’études supérieures en langue française pour des cycles plus courts. A ce titre, le Master conjoint MITRA (migrations transnationales) dans le cadre du programme d’Erasmus + est un exemple important. En faisant partie du consortium d’établissements universitaires, l’Université de Szeged, par sa Faculté de droit propose un semestre entier, disponible également en langue française, dans le cadre de ce Master européen.

Recherche :

A la Faculté des Lettres, deux écoles doctorales sont particulièrement actives dans les travaux de recherche menés en langue française. D’une part, l’Institut de français a développé une École doctorale en linguistique et littérature et un réseau étendu de coopération, désormais, cette École doctorale reçoit des inscriptions à l’international. À titre d’exemple, le nouveau dictionnaire franco-hongrois a été élaboré, au sein de cet Institut, en partenariat avec l’Université Sorbonne nouvelle – Paris III. D’autre part, l’Institut d’histoire, dans son École doctorale en sciences de l’histoire assure la direction de plusieurs thèses en cotutelle avec des universités francophones dans chaque promotion de doctorants.

A la Faculté de droit et des sciences politiques, c’est, avant tout, le Centre d’études européennes, devenu en 2013, l’Institut d’études internationales et régionales, qui joue un rôle essentiel en organisant d’une manière très régulière des conférences et colloques en langue française, le plus souvent accompagnés de publications permettant la diffusion des résultats. L’Institut a organisé également, à partir de 2009, en langue française, quatre éditions de l’Université européenne d’été, ouverte à toute personne s’intéressant aux questions européennes. Son programme académique d’une semaine proposait des rencontres avec des experts et des échanges directs entre les participants venus de toute l’Europe. Pour poursuivre son ouverture vers le continent africain, l’Institut propose aussi un cycle de conférences annuelles aux thématiques africaines. Enfin, les enseignants francophones de l’Institut participent, d’une manière très active, à des conférences et colloques francophones en droit et en sciences politiques et publient régulièrement le résultat de leurs recherches.

Le Centre universitaire francophone est également engagé dans des recherches universitaires pluridisciplinaires autour des thématiques liées aux différentes branches des études. Il s’intéresse aux problématiques relatives à la diversité et à l’identité en droit et en sciences politiques. Il accueille également des conférences en sciences humaines, notamment en Littérature, Philosophie et Histoire. Grâce à un réseau important de partenaires, ses enseignants et chercheurs participent à de nombreux programmes de recherche et publient leurs résultats d’une manière régulière. Dans le cadre des doctorats en cotutelle, le Centre contribue également à la formation de futurs chercheurs francophones. Au total, depuis sa création en 2013, le Centre a participé à l’organisation de 39 manifestations scientifiques.